♦ Fils de parents agriculteurs, Charles De Llobet est né le 08 juin 1941 à Toulouse et baptisé le 24 juin à Drémil Lafage. Formé au Petit et Grand Séminaire de Toulouse, il est ordonné prêtre en juin1968.
Le 20 février 1975 il s’engage dans un travail à mi-temps au ‘Service des Mines’, et à plein-temps en novembre 1980. Tout en assurant une aide paroissiale, Charles accompagne les équipes d’Action Catholique de l’Enfance et du Monde Ouvrier, et il se retrouve régulièrement avec l’équipe des Prêtres Ouvriers, ainsi que celle des Prêtres du Prado.
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▪ Fidèle
aux rencontres d’équipes, Charles révélait un souci de proximité sans
frontières : il donnait l’impression d’être facilement en communion avec
son entourage. D’où son attention aux petits gestes de service. Faire une
visite, donner un coup de main, apporter café, boissons et accompagnement, tout
en souriant, c’était un plaisir spontané accompli avec humour.
▪ Et que
dire de sa qualité de conteur ! Dans ses faits de vie, il captivait l’attention.
Exemple le récit qu’il fit, le 17 juillet 2018, de l’emploi du temps d’une
journée d’hospitalisation : Ah
! Pauvres de nous, qu’allons-nous devenir, le jour baisse et les ombres du soir
s’allongent !» (Jer6.4)… Quoiqu’il advienne, on se pose toujours la
question, surtout lorsque la santé vous quitte, que les forces s’en vont. La
maladie, l’âge, les blessures nous font réaliser que les kilomètres qu’on le
veuille ou non s’allongent, les kilos se laissent aller en ne faisant plus le
régime, les marches d’escalier sont plus hautes, les étés de plus en plus
chauds et les hivers nous refroidissent bien plus qu’autrefois !...Heureusement
le monde de la santé et les cliniques sont là pour nous retaper. Je suis entré
à la clinique de Cèdres en mauvais état, j’en suis ressorti, au bout de deux
mois, non pas guéri, mais avec tous les atouts en main pour repartir sur de
bons rails…à la condition que je respecte ce que l’on m’a dit x et x fois à
l’unanimité : «Reposez-vous, ne faites rien ! » ; c’était mon
programme pour la Cadène, je l’ai suivi à la lettre : « Ne faites rien !... »
Ça je sais faire ! Résultat des courses, au bout de 40 jours de «
farniente » (ou du désert) je vais beaucoup mieux...Quarante jours à ne rien
faire, c’est long, et pourtant il faut occuper les journées tout en ne faisant
rien !…Voilà, la journée va se terminer, j’attends comme tous les soirs cette
brave dame qui ne sait plus où elle habite, perdue dans le couloir elle ouvre
les portes de toutes les chambres pour trouver son gîte, il est 22h. Juste :
prière, les dents, pipi et au lit. Reconnaissez que ce sont des journées bien
remplies même si je ne fais rien ! « Ah pauvres de nous, qu’allons-nous devenir !»
Dieu seul le sait et c’est mieux comme ça. A bientôt de se revoir, peut-être la
semaine prochaine à Colomiers. Charles»
▪
Dans le comportement de Charles résidait le choix que voulait réaliser le
Bienheureux Antoine Chevrier, fondateur de l’Association des Prêtres du Prado,
et qu’il exprimait ainsi, la nuit de Noël 1856 : « Le Fils de Dieu
est descendu sur la terre pour sauver les hommes…Alors je me suis décidé à
suivre N S Jésus Christ de plus près, pour me rendre plus capable de travailler
au salut des âmes... !’ Charles a repris ces paroles lors de son
engagement en 2017. Et il les a surtout vécues durant ses longs mois de
calvaire.
Jésus,
Fils de Marie, merci de nous avoir donné Charles.
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