Obsèques de Charles de Llobet : intervention de l'ancien responsable de la DRIRE à Toulouse

Je  me  présente  Jean-Marc  Avignon, j’ai côtoyé Charles dans le cadre du travail au service de la DRIRE Midi Pyrénées.

Quand  je  suis  arrivé  au  service,  à  Colomiers,  en  1992,  j’ai de suite été surpris par ce personnage atypique qu’était Charles. 

J’ai demandé à mes collègues mais qui c’est lui, qu’est-ce qu’il fait ? 

Ils m’ont répondu mais c’est « le curé de Colomiers »

J’ai été très surpris, je ne savais pas qu’un prêtre pouvait travailler dans une administration.

Je me demandais mais qu’est-ce qu’il fait, quel est son poste ? 

Il n’avait pas de bureau, il était partout et nulle part. 

Ah si ! je me rappelle, pour le trouver il fallait aller dans un petit atelier dans le garage avec des outils, des planches, de la ferraille, il récupérait tout ce dont il pensait pouvoir utiliser pour dépanner Il était celui qui réparait tout, s’occupait de passer la tondeuse à gazon et bien plus encore  

Quand  je  le  rencontrais  je  m’imposais  un  respect  envers  lui,  différent  qu’avec  tous  mes  autres collègues.

Pourquoi parce qu’il était prêtre ?  Certainement. 

Avec le temps, lorsque j’ai appris à le connaître j’ai vite compris quel était son poste,  on aurait pu l’appeler :

L’opérateur polyvalent ou  bien le chargé de cohésion et de convivialité.

Il faisait tout ce qui ne se voit pas, tout ce qui ne se compte pas, tout ce qui n’a pas de prix.

Tous  les  jours  avec  sa  camionnette  à  distribuer  du  courrier,  à  porter  des  colis  parfois  plus  lourds  que lui.

Son dévouement n’avait d’égal que son appétit et pourtant il ne prenait jamais un kilo de plus, Il était bon vivant toujours joyeux, blagueur, chanteur, jamais pressé, mais toujours à l’écoute des autres 

Il était toujours présent pour les moments de convivialité à la tête de l’amicale du personnel mais aussi pour des moments difficiles que nous inflige la vie

Si je me souviens bien il en était le président mais peu lui importait le titre c’est lui qui préparait, organisait et était toujours à l’heure du rendez-vous :

Un jour en père Noël d’ailleurs j’ai retrouvé une photo de lui qui date de trente  ans  et que j’ai posée sur le tableau de présentation des photos.   

Un autre jour en maître du boulier pour le traditionnel loto de l’amicale.

Une autre fois en train de porter des tables et des chaises, de je ne sais d’où, pour que le pique-nique du service soit réussi. 

Je pourrais citer des dizaines d’anecdotes comme ça.  

Tout le monde le connaissait et l’appréciait j’en suis certain.  

Au nom de tous tes anciens collègues je te remercie, Charles, pour tout ce que tu faisais pour nous, et nous te souhaitons un bon voyage.



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